mardi 6 mars 2007

Les grands moyens


Les Bisons apprécieront en hiver.

Bon matériel



La perfection des outils et leur maitrise, sont les secrets du travail bien fait. (Albert Einstein)

http://www.deere.com/fr_FR/index.html

Alimentation du bétail

http://vegetol.org/

La culture de la luzerne pour le bétail et les cheveaux, est un apport nutritionnel important dans une alimentation de qualité.

Cela demade baucoup de travail et une bonne logistique.

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Pour une exploitation de 6500 Hectares, il faut employer les grands moyens.

dimanche 4 mars 2007






Le riz est une plante très ancienne cultivée depuis le 5ème millénaire avant notre ère en Chine du Sud. La culture du riz se pratique dans une centaine de pays, dans les zones tropicales et subtropicales, ainsi que dans des régions au climat tempéré. Originaire d'Asie, le riz ne renie pas ses origines. Ce continent fournit aujourd'hui encore plus de 90% de la production mondiale de riz. Mais on cultive aussi le riz en Afrique, en Amérique Latine, aux Etats-Unis et en Europe.
Le riz est une herbe aquatique de 30 cm à 5 m de haut, dont la tige se termine par une panicule ramifiée contenant 50 à 200 grains de riz. Il présente une vaste diversité d'espèces. La banque de semences de l'International Rice Research Institute (IRRI) en dénombre 86.000. Les variétés les plus répandues sur le marché sont le riz Indica (long grain effilé), le riz Japonica (grain court et arrondi) et les riz parfumés.
Le riz peut être cultivé de trois manières différentes. Dans la culture pluviale, les producteurs recueillent les eaux de pluies dans des citernes, des bassins naturels ou artificiels afin d'irriguer les terres rizicoles. Cette méthode traditionnelle est de faible rendement : elle ne donne qu'une récolte par an. La culture inondée se pratique dans les plaines alluviales et les deltas, principalement en Asie, au moyen de systèmes traditionnels d'irrigation, respectueux de l'environnement. Enfin, le culture pluviale inondée permet une culture intensive du riz et favorise des rendements élevés. Coûteuse et peu respectueuse de l'environnement, elle nécessite de grandes quantités d'eau et de produits chimiques. Elle est l'apanage des grands propriétaires terriens, au Nord comme au Sud.
Dans les pays du Sud, la plupart des surfaces rizicoles sont cultivées par des millions de paysans. Les grains de riz sont semés dans de petits sacs gorgés d'eau appelés pépinières. Les plants s'y développent pendant un mois avant d'être repiqués à la main dans les rizières. La récolte s'effectue à sec, trois à six mois plus tard. Les paysans coupent les tiges avec une faucille, les lient en botte et transportent la récolte dans des charrettes ou à dos d'hommes. Les tiges sont alors battues pour en détacher les grains de riz qui seront étalés, mis à sécher au soleil puis écrasés à l'aide d'un pilon et libérés de leur enveloppes. Aux Etats-Unis, c'est un tout autre système d'exploitation. Les plaines rizicoles s'étendent à perte de vue. Pratiquement tout le travail est mécanisé. Des avions sèment le riz ; il n'y a pas de repiquage. Des moissonneuses-batteuses récoltent le riz mûr et séparent les grains des tiges. Ils seront ensuite séchés, décortiqués et empaquetés à l'usine avec le concours de l'informatique. Le riz à l'état brut n'est pas consommable. Le riz tel que récolté est appelé riz paddy ou riz brut. Une fois décortiqué, il peut être consommé comme riz complet. Poli et blanchi, il devient du riz blanc, dépourvu de toute valeur nutritive. De nombreuses catégories de riz se côtoient sur le marché. Elles vont du produit de luxe aux brisures de riz utilisées soit dans l'industrie alimentaire ou pour le bétail, soit encore comme aliment des pauvres.

vendredi 2 mars 2007

Riz de Camargue

http://www.riz-camargue.com/index.html
Ma région est tres touristique.
On produit du Riz de Camargue, des Olives de table et de l'huile d'olive AOC, et du bon Vin.
Les chevaux "sauvages" de Camargue sont en liberté. On élève également des moutons et des chèvres. La plus celèbre est la chèvre du Rove.

Docteur Moussa Sié


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Docteur Moussa Sié, chercheur à l’ADRAO, lauréat du Prix international sur la recherche du riz
« Atteindre l’autosuffisance alimentaire est une question de volonté politique » lundi 24 juillet 2006.


Moussa SiéIl serait méconnu du public, du citoyen lambda, si le Prix international pour la recherche sur les variétés de riz décerné au Japon, ne l’avait pas révélé. Le Docteur Moussa Sié est chercheur au Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) basé à Dakar au Sénégal. Phytogénéticien de spécialité, Moussa Sié fait partie des chercheurs qui cherchent et qui trouvent.
Dr M.S. : Je suis sélectionneur, c’est-à-dire phytogénéticien avec pour spécialité de créer des variétés. Ma spécialité, c’est le riz. Avant de commencer mes travaux de recherche, j’ai fait des études supérieures en France. J’ai essayé en ce moment d’avoir des liens avec mon pays pour ne pas étudier dans l’abstrait. A chaque occasion, je faisais mes stages pratiques soit au Burkina Faso, soit en Côte d’Ivoire. En 1980, j’ai été affecté à la recherche agricole.
L’INERA n’existait pas encore. Mon mandat consistait à développer un programme de recherche sur le riz, parce qu’à l’époque, il n’y en avait pas. Nous avons mis un comité interministériel en place pour la coordination. Par la suite nous avons soumis un projet de programme de recherche à la Banque mondiale. A l’époque, ce programme a été accepté et le programme de recherche sur le riz a été mis sur pied.
Sidwaya (S.) : Quelle est votre spécialité dans le domaine de la recherche

Le Riz Magique



Mai-Août 2005
Numéro 9

Tenir nos promesses
Après le développement du riz NERICA et son phénoménal succès grâce à la persévérance de nos chercheurs, à l’acceptation des paysans et la conviction des donateurs, nous avions promis que ce “riz miracle” serait mis à la disposition des paysans à grande échelle en Afrique de l’Ouest et dans les autres régions de l’Afrique sub-saharienne (ASS). Nous avions également promis que nos chercheurs ne s’arrêteraient pas au développement des NERICA de plateaux; qu’ils feraient des progrès décisifs similaires pour les écologies de grand impact.Aujourd’hui je suis très fier d’annoncer que nous avons tenu ces deux promesses. Un des plus grands projets agricoles de diffusion de technologies en Afrique de l’Ouest—le projet de 35 millions DUS de la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir la diffusion du NERICA dans sept pays d’Afrique de l’Ouest —a démarré en mai 2005 avec le lancement régional du projet à Accra, Ghana. La subvention et le prêt de la BAD sont entrés en vigueur en février 2005 lorsque les conditions de la Banque ont été remplies par tous les pays pilot.Le lancement de ce projet est spécialement encourageant pour l’ADRAO parce qu’il témoigne de la clairvoyance du Centre dans la création de l’ARI pour servir de canal de focalisation de la coordination des efforts de diffusion des NERICA à travers l’ASS. Le soutien de BAD au projet démontre son engagement ferme pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté dans la région la plus pauvre du monde. 80% environ des bénéficiaires ciblés de ce projet sont les pauvres des zones rurales, la plus part des femmes.Nous remercions tous les partenaires, incluant les gouvernements des pays pilot et les Unités de Coordination Régionales et Nationales de l’ARI pour les efforts consentis pour rendre le lancement du projet possible. Nous sommes également redevables à la Fondation Rockefeller qui a parrainé la cause de l’ARI depuis le début ainsi qu’au Japon, au PNUD et à Sasakawa Global 2000 qui a été son plus grand soutien et partenaire. Grâce à ces parrains du NERICA et aux réseaux ROCARIZ et ECARRN, L’Initiative africaine sur le riz (ARI) et nos SNRA partenaires, les NERICA sont aujourd’hui répandus non seulement en Afrique de l’ouest mais également à travers toutes les autres régions de l’ASS. Maintenant pour la seconde promesse... après le développement des variétés de riz NERICA de plateaux, notre prochain défi était de produire quelque chose d’aussi bon pour l’écologie du riz de bas-fonds qui offre plus de possibilité à l’intensification de la riziculture. Nos chercheurs et leurs partenaires des programmes nationaux ont réussi cette entreprise, bâtir sur la technologie du NERICA. Ces développements montrent que malgré les chocs et revers, le Centre a atteint des niveaux élevés de réalisation dans presque tous les aspects de ses activités R&D, grâce à la puissance de son partenariat avec les SNRA et au soutien formidable de nos nombreux donateurs.
Kanayo F. NwanzeDirecteur général

La technologie au service de l'homme



Le Prix mondial de l’alimentation 2004 est décerné à des scientifiques africains et chinois pour leurs travaux sur le riz
Le Prix mondial de l’alimentation 2004
Le World Food Prize (Prix mondial de l’alimentation) 2004 rend hommage aux protagonistes de la recherche rizicole sur deux continents . Reconnu de manière informelle comme le « Prix Nobel pour l’agriculture et l’alimentation », ce prix assorti d’une bourse de 250 000 $ vient récompenser les chercheurs Yuan Longping, de Chine, qui est directeur général du Centre national chinois de recherche et développement sur les hybrides et Monty Jones, du Sierra Leone, ancien chercheur principal sur le riz au Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO).
Le Dr Jones a été choisi pour son travail révolutionnaire qui a mené à la création du NERICA (Nouveau riz pour l’Afrique), riz qui est aujourd’hui symbole d’espoir pour des millions de consommateurs et de producteurs de riz africains. Le riz NERICA est parfaitement adapté au faible apport d’intrants et aux conditions de croissance arides qui prévalent en Afrique subsaharienne.
La biotechnologie a été mise à profit pour trier des milliers de gènes et identifier les plants affichant les caractères souhaités qui ont servi au développement des NERICA. Ce riz résulte d’années de travail consacrées au croisement de variétés en vue de combiner la robustesse du riz africain aux rendements élevés des riz asiatiques. Or, il s’agit là d’une réalisation scientifique remarquable parce que les deux espèces de riz ont évolué séparément pendant des millénaires.
Nul ne saurait être plus heureux de la mise au point des NERICA et de la prestigieuse reconnaissance dont ils font l’objet que le Dr Kanayo Nwanze, le très respecté directeur général de l’ADRAO . « Nous sommes très fiers du Dr Monty Jones, le père des NERICA, qui vient d’être proclamé lauréat du Prix mondial de l’alimentation cette année », a-t-il déclaré. C’est sous le leadership du Dr Nwanze, au sein de l’ADRAO en Côte d’Ivoire, que Monty Jones et ses nombreux partenaires des quatre coins du globe ont développé les NERICA pour les rendre résistants aux contraintes locales.
Les premières variétés NERICA ont été mises à l’essai en plein champ au milieu des années 1990. Les NERICA sont maintenant cultivés ou mis à l’essai au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en République du Congo, en Éthiopie, en Guinée, en Gambie, au Gabon, au Kenya, à Madagascar, au Malawi, au Mali, au Mozambique, au Niger, au Nigeria, au Sierra Leone, en Tanzanie, au Togo et en Ouganda.
En Guinée, grâce au succès des variétés NERICA, les riziculteurs parviennent maintenant à tirer un revenu brut de 65 $US à l’hectare avec un minimum d’intrants, et de 145 $US à l’hectare avec une quantité modérée d’intrants. Le pays a économisé plus de 13 millions de $US sur les importations de riz en 2003. On observe aussi un engouement croissant pour les NERICA en Ouganda, où ils ont été introduits il y a tout juste trois ans.
Au quotidien, ceci signifie que de nombreux agriculteurs peuvent non seulement nourrir convenablement leur famille, mais aussi envoyer leurs enfants à l’école grâce à la vente de leur excédent de riz sur les marchés locaux. Les femmes, qui s’occupent en grande partie du repiquage et du désherbage, apprécient le fait que le riz NERICA parvient à maturité en moins de 100 jours, comparativement à 120 à 140 jours pour les variétés locales. Les riziculteurs ont réalisé que chaque panicule de riz produit environ 400 grains, comparativement à 250 environ dans le cas des variétés traditionnelles. Au point de vue nutritionnel, les NERICA fournissent aussi plus de protéines, soit environ 10 à 12 pour cent comparativement à 8 à 10 pour cent pour les autres variétés.
À des milliers de kilomètres de là, en Asie, il y a trois décennies, le professeur Yuan mettait au point les outils génétiques essentiels à l’hybridation du riz. Il fut le premier à cultiver des variétés hybrides de riz dans les années 1970, avec des rendements supérieurs de 20 pour cent à ceux des variétés traditionnelles. Il rendit possible la culture à grande échelle du riz en Chine en altérant les propriétés d’autopollinisation du riz. La production qui découle aujourd’hui de ces travaux permet de nourrir 60 millions de personnes de plus chaque année.
« C’est une coïncidence heureuse que le Prix mondial de l’alimentation ait été attribué pour des réalisations dans le domaine de la recherche rizicole, car l’année 2004 a été déclarée par les Nations Unies, Année internationale du riz », a déclaré le Dr Nwanze. Le thème « Le riz, c’est la vie », rappelle au monde entier que cette culture vivrière nourrit plus de la moitié de la population mondiale. L’un des éléments clés de la campagne consiste à souligner que les terres et les ressources en eau exigées par la riziculture sont en déclin.
« Alors que la Révolution verte des années 1970 a considérablement atténué le fardeau de la faim dans certaines parties du monde, ces avantages plafonnent maintenant », déclarait le Dr Jacques Diouf, directeur général de Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) . Cette tendance vient souligner l’importance scientifique de la biotechnologie et de ses contributions essentielles à l’identification de gènes de résistance à la sécheresse et à la mise au point de variétés plus productives.
Deux points importants ressortent des nombreux aspects et succès associés à la création des NERICA. Tout d’abord, la biotechnologie – usage de marqueurs génétiques pour identifier les gènes – a raccourci de plusieurs années le processus de sélection du riz NERICA. Bien que les NERICA ne soient pas en soit le produit de transferts génétiques, ils sont certainement un produit de la biotechnologie. Deuxièmement, le processus d’adoption des NERICA tient compte du besoin des agriculteurs africains de constater le succès des nouvelles variétés dans une parcelle d’essai avant de mettre en péril leur propre survie par l’essai d’une nouvelle technologie. Le Centre du riz pour l’Afrique a donc mis au point un processus sur trois ans pour permettre aux riziculteurs d’évaluer les variétés NERICA de première main et dans les conditions climatiques locales. Ce processus consistait à établir dans le village d’un agriculteur respecté un jardin de riz comportant plusieurs variétés de riz, y compris des NERICA. À la fin de la saison, on utilisait les grains issus de cette parcelle pour permettre aux riziculteurs de faire l’essai de cinq variétés sur leur propre terrain.
À la fin de la deuxième saison de culture, on demandait aux riziculteurs de sélectionner trois variétés seulement, et de payer pour les semences. Comme partout ailleurs dans le monde, au moment de la récolte, les agriculteurs comparaient leur expérience et partageaient leurs apprentissages relatifs aux pratiques agronomiques. À la troisième année, les caractéristiques supérieures du riz NERICA étaient appréciées et adoptées pour des raisons tant agronomiques qu’économiques. L’adoption rapide des NERICA peut également être attribuée au fait que l’ADRAO a établi un système qui encourage les riziculteurs à produire des semences NERICA.
Le Dr Kanayo Nwanze parlera de ces développements ainsi que de l’Initiative africaine pour le riz à l’occasion de la National Agricultural Biotechnology Council Conference (NABC 16) qui se tiendra à Guelph (Ontario) le 13 juin 2004 . Monty Jones et Yuan Longping recevront officiellement le Prix mondial de l’alimentation le 14 octobre 2004 à Des Moines (Iowa), aux États-Unis. La cérémonie se tiendra dans le cadre du World Food Prize International Symposium, dont le thème en 2004 est « From Asia to Africa: Rice, Biofortification and Enhanced Nutrition ».

Des solutions existent

Le "nouveau riz" Nerica plait aux paysans africains
BOUAKE (AFP), lundi 9 septembre 2002, 8h37 - Depuis l'arrivée du Nerica, "nouveau riz pour l'Afrique", dans les rizières ivoiriennes ou guinéennes, certains paysans se prennent à rêver d'une nouvelle vie.
La dissémination actuellement en cours en Afrique de l'ouest de cette nouvelle variété de riz pluvial, baptisé Nerica (New Rice for Africa), semble satisfaire les agriculteurs en Côte d'Ivoire comme en Guinée.
Hybridation réussie entre un riz africain et un riz asiatique, le Nerica est le résultat de dix ans de recherches de l'Association pour le développement du riz en Afrique de l'ouest, ADRAO (à Bouaké, au centre de la Côte d'Ivoire). Il résiste aux maladies et aux insectes, s'acclimate aux sols pauvres et s'accomode de la sécheresse, tout en étant plus riche en protéines et en ayant des rendements élevés et un cycle de croissance réduit.
Autant d'avantages qui peuvent permettre d'atteindre la sécurité alimentaire et surtout de réduire les importations de riz, denrée de base de l'alimentation dans la région.
"Depuis qu'on cultive Nerica, on peut nourrir nos enfants à la soudure, les envoyer à l'école, nos maris nous respectent plus et on gagne de l'argent", affirme fièrement Albertine Kpassa, présidente de l'association Wathosseba ("L'homme ne meurt pas" en langue bété) qui regroupe 53 femmes de Daloa, au centre de la Côte d'Ivoire.
"Même si on me redonnait un camion sorti d'usine aujourd'hui, je continuerai à cultiver le Nerica, aujourd'hui je peux fournir la nourriture de ma famille et vendre au marché pour avoir de l'argent", renchérit Mamadi Camara, ancien chauffeur routier installé dans un village de la préfecture de Faranah en Guinée.
En Côte d'Ivoire, selon le socio-économiste de l'ADRAO, Alioune Diagne, "environ 4.000 paysans ont adopté le Nerica depuis le lancement de la campagne de diffusion et l'homologation de deux variétés par le gouvernement en 2001".
"En 2001, 48% des agriculteurs qui avaient été exposés au Nerica l'avaient adopté et y consacraient au moins 9% de leurs terres, le reste étant cultivé en riz traditionnels", ajoute M. Diagne. Les paysans ivoiriens "connaissent déjà en moyenne 14 variétés de riz et en cultive au moins quatre", souligne-t-il.
Selon les projections de l'ADRAO, "140.000 producteurs auront adopté le Nerica en 2005 et il sera cultivé sur 25.000 hectares".
En Guinée, l'engouement est d'autant plus grand pour le Nerica que le gouvernement a fait de son développement une priorité politique. En partenariat avec l'ONG japonaise Sasagawa Global 2000, le gouvernement a rapidement mis en place des "unités expérimentales paysannes" (UEP) qui testent et développent les semences de Nerica depuis 1997.
Aujourd'hui, rien que dans la préfecture de Faranah (sud-est) qui compte quelque 150.000 habitants, 1795 familles ont reçu des semences de Nerica pour la campagne 2002 et la demande est sans cesse croissante.
"Il s'agit de satisfaire un besoin fondamental: l'autosuffisance alimentaire. C'est un objectif essentiel de notre politique agricole", explique à l'AFP Jean-Paul Sarr, ministre guinéen de l'Agriculture lors d'une visite à Faranah.
"On économise entre 30 et 40 millions de dollars par an sur les importations grâce à cette production rizicole, ce qui nous permet de développer davantage la mécanisation agricole", poursuit-il.
Tous les paysans rencontrés continuent à cultiver du riz local même s'il est moins rentable, mais la plupart ont abandonné d'autres cultures comme le coton, le cacao ou les légumes au profit du Nerica.

Etre rentable en respectant la Nature


26 juillet 2006
Le "nouveau riz pour l'Afrique", 12 ans après sa création
par Judit Revesz (HQ NY)12 ans après qu’un grain de riz africain ait été pour la première fois croisé avec un riz asiatique, l’initiative NERICA ou « New Rice for Africa » (« du riz nouveau pour l’Afrique ») continue de porter ses fruits. En 2005, quelque 18 variétés de ce riz hybride ont été fournies aux producteurs de riz en Afrique sub-saharienne. Invention de l’Association pour le développement du riz africain (West Africa Rice Development Association ou WARDA) basée au Bénin, l’initiative NERICA bénéficie de l’appui du PNUD et d’autres partenaires tenant à défendre une solution véritablement locale.
Nourriture de base dans toute la région, la production de riz en Afrique sub-saharienne n’a pas suivi la croissance rapide de la population au milieu des années 90. Les importations de riz qui en ont découlé grevaient les réserves étrangères de la coquette somme de 1 milliard de dollars par an. Pire encore, la plupart des producteurs de riz ont été confrontés au choix peu enviable entre des variétés à haut rendement mal adaptées aux conditions africaines (le riz asiatique) et un riz bien adapté mais à faible production (le riz africain).
Face à ces problèmes, la WARDA désirait vivement mettre au point une nouvelle espèce de riz qui combinerait les meilleurs éléments des espèces africaines et asiatiques. La WARDA a réussi à créer une telle race hybride en 1994 et a immédiatement entrepris de remporter un appui pour cette percée scientifique. Le gouvernement japonais a tout de suite manifesté son soutien, acheminant son aide par l’intermédiaire du PNUD.
Le rôle du PNUD, indique Kae Yanagisawa, Conseiller principal à la coopération Sud-Sud, a été double.
« En premier lieu, le PNUD a suscité un large appui en organisant des séminaires sur NERICA et en convainquant d’autres partenaires de se joindre à l’initiative, explique-t-elle. L’équipe a organisé plusieurs manifestations de dégustation de ce nouveau riz dans les capitales mondiales comme New York, Tokyo et Johannesburg en présence d’un certain nombre d’invités de premier plan ainsi que des producteurs de riz. Des voyages de presse ont également été organisés en Côte-d’Ivoire et en Guinée, montrant l’impact de NERICA et du travail du PNUD dans cette initiative.
L’appui du PNUD s’est également manifesté par la fourniture d’un cadre de diffusion des résultats des recherches parmi les agriculteurs et le public en général. Mme Yanagisawa souligne que, en tant qu’institution de recherche, la WARDA a besoin d’être aidée pour pouvoir atteindre les agriculteurs. A cette fin, le PNUD a proposé un nouveau mécanisme, l’Initiative sur le riz africain (« African Rice Initiative »), pour combler le fossé entre la recherche et la diffusion des résultats de celle-ci.
Les résultats de cette initiative conjointe ont été stupéfiants. Le riz NERICA, à haut rendement, résistant à la sécheresse et riche en protéines, a contribué de manière significative à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la nutrition dans les pays où il est cultivé. Une nouvelle sélection de graines incorporant l’expertise agricole des autochtones a permis de réduire de moitié le temps exigé pour assurer les autorisations gouvernementales concernant l’utilisation de ces nouvelles variétés. Le plus forte production de NERICA se trouve en Guinée, en Côte-d’Ivoire et en Ouganda, le Mali, le Togo, le Nigeria, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Kenya connaissant pour leur part une croissance de leur production.
Les nombreux avantages du riz NERICA l’ont rendu populaire chez les agriculteurs. Beaucoup ont remarqué que, pour la première fois, ils étaient en mesure de produire suffisamment de riz pour nourrir leurs familles et réaliser un profit au marché. La diversification dans d’autres produits est devenue une réalité pour beaucoup, et des commodités longtemps désirées comme la tuyauterie intérieure, la literie et les téléphones mobiles ont été rendues accessibles grâce aux revenus apportés par le riz NERICA. Certains agriculteurs sont en effet désormais confrontés à des nouveaux problèmes, moins difficiles, tels que trouver la meilleure manière de transporter leur abondante récolte et quoi faire après la retraite.
Le modèle de partenariat novateur de la WARDA, notamment avec les programmes nationaux d’Afrique de l’Ouest arrangés par l’intermédiaire du Réseau pour la recherche et le développement sur le riz pour l’Afrique de l’Ouest et centrale (Rice Research and Development Network for West and Central Africa) a récemment mené à une autre percée : la mise au point d’une nouvelle génération de variétés de riz NERICA adaptées à la culture du riz en plaine. Etant donné leur fort potentiel, les riz de plaine NERICA doivent avoir un impact encore plus important que les variétés de NERICA d’altitude ne l’ont eu jusqu’à maintenant. Un programme de culture a été lancé, qui s’attache à croiser des variétés spécifiques de riz africain connus pour leur résistance aux conditions des collines avec des variétés de riz asiatique appropriées. Le scientifique de la WARDA qui a mené ces recherches, le Docteur Moussa Sie, a récemment accepté le Prix international du Riz Koshihikari de Fukui au Japon.
Etape suivante sur l’agenda NERICA : mettre en place et gérer un système de contrôle et d’évaluation permettant de suivre la diffusion du riz NERICA et son impact sur les moyens d’existence des agriculteurs.